Yes we can!

Publié le par Cos


Bienvenue sur ce blog qui, je l'espère, améliorera considérablement votre vie, vous faisant surnager dans la douce et agréable torpeur du bonheur social dans lequel nous vivons. Yes, we can! Leitmotiv simple et pénétrant qui envahit le coeur de ceux qui croient en un avenir meilleur. Ce n'est pas dans l'enoncé des réformes, des fractures, puis des désillusions progressives que le commun des mortels puise son espoir aujourd'hui : c'est dans l'essort des valeurs simples, que d'aucun pourrait juger comme basiques, mais qui pourtant transcendent les frontières en une simple et désarmante impulsion...Oui, nous pouvons!

Que pouvons-nous faire? Nous qui ici sommes englués dans un état d'esprit qui, à mille lieues de l'éveil américain, tendant vers une prise de conscience du monde d'aujourd'hui (car même si Barack Obama ne peut gérer toutes les crises en un mandat, le simple fait que la population du plus grand Etat Fédéral vote pour l'incarnation du progès, ainsi que de la mixité sociale et ethnique, s'avère de très bon augure pour l'impact que cela aura sur le monde), nous nous gargarisons d'un prétendu progrès en inventant la notion abominable (car sémantiquement stupide et socialement raciste) de "discrémination positive". Est-ce tout le progrès que proposent les hautes instances gouvernementales? Le prochain slogan de campagne de Ségo (puisque il y a fort à parier que peu de sang neuf émaillera la prochaine présidentielle, on prend les mêmes et on recommence!) sera t-il "oui à un racisme inversé!"?

Le gros problème de la France, c'est la difficile acceptation de l'autre comme partie intégrante de sa constitution : certes, il est là, mais c'est un étranger. On tolère sans accepter, j'irai même plus loin : nous ne devrions même pas nous arroger le droit "d'accepter" un "étranger", puisque le simple fait de s'attribuer une légitime présence de part celle de nos ailleuls (certains dégainent l'arbre généalogique au moindre courrant d'air) dilue notre histoire présente, nous noie dans un flot nostalgique aussi ridicule que lâche et maintient une sordide dépendance à un passé mythifié, que nous n'avons que trop peu connu, et dont nous incarnons les conséquences bien plus que les causes. Oui au devoir de mémoire, au respect des anciens, à la foi en l'histoire documentée, mais NON à l'appropriation des mérites passés par le biais d'une vaine usurpation.  Où est le mérite dans ce cas? Lorsque j'entends des horreurs comme "le droit du sol" ou "le droit du sang", je me glisse soudainement dans la peau d'un nomade de principe.

Cette opinion, volontairement lyrique, non documentée et naïve, est le fruit d'une constatation à vif, d'un ressenti douloureux, banal, partagé, et pourtant trop inactif. Je ne préconise pas l'ouverture inconditionnelle des frontières : la loi des chiffres et de simples questions de ressources imposent à la France, comme à tout pays, des limites d'acceuil. Ce qui m'horripile, c'est le traitement des personnes qui, avec ou sans papiers, sont exploitées puis rejetées. Elles travaillent au noir, contruisent une école non sécurisée pour une municipalité peu scrupuleuse (vu dans "les infiltrés" sur France 2 il y a 8 jours), payent des loyers exorbitants pour habiter de misérables cagettes, sont parqués en banlieues (dont le simple nom est à l'image du procédé social qui les génère : un lieu de bannissement, "le lieu de ban") pour les "chanceux" officialisés par cette "douce France".

Quel que soit le nombre de branches à notre arbre généalogique, quelle que soit la couleur de notre peau, nous pouvons tous arguer le fait suivant : nous sommes les étranger intellectuels et moraux du pays qui nous ceint. Un pays qui n'est certes pas perdu, dont la langue est magnifique, l'esprit non morribond, mais qui n'a pas su évoluer dans des proportions dignes de sa prétendue grandeur. L'abêtissement général semble être de mise ces temps-ci. Devons-nous plonger dans les abysses pour que les gens comprennent la déperdition actuelle? Il ne s'agit pas seulement de pouvoir d'achat, mais de richesse intérieure. Et lorsque nous serons las d'attendre un Messi répondant à nos complaintes individualistes, peut-être envisagerons-nous l'AUTRE comme un apport, une richesse, et plus seulement comme un intru qui ponctionne nos ressources.

Il reste du chemin à parcourir, le tout est de se mettre en route.
Can we?

B.C

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B
D'ailleurs quand je dis "consensuel", mon texte l'est déjà : c'est juste l'aspect utopique que j'atténie, sans jamais le renier. Je suis en constant équilibre entre mes souhaits et la réalité. Ce juste milieu pourrait résider dans l'action...
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B
Pour répondre à ton premier message, je n'atténue pas mais nuance des opinions qui pourraient paraître tranchées et utopiques. Nous sommes sur un blog, je peux contextualiser ma pensée pour contrenevir à certains axiomes que j'ai pu élaborer auparavant. Si j'avais dû écrire ce texte sur un magazine d'informations, j'aurais sans doute éludé pas mal d'éléments pour devenir consensuel. J'assume l'intégralité des propos sur cet article, mais je n'aurais pas pu endosser l'absence de la nuance que j'y apporte.
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C
Je me rend compte que tous les textes ont été rédigés il y a longtemps(forcément j'ai pas d'ordi alors pour les lire vite...).Ce qui diminue l'espoir de voir les gens qui ont posté les commentaires discuter entre eux pour une fois(ce serait plus vivant que les exclusifs dialogues Bruno-commentateurs,non?).Quand à moi j'ai voulu recommander le blog mais hors possession de compte facebook point de salut...Enfin bon je ne sais pas quand et dans quelles circonstances mes commentaires seront lus, alors sayonara!
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C
<br /> C'est chose faite! Et parmi mes fantasmes les moins avouables, il y a celui de te voir un jour sur Facebook Nico! :) Je suis d'accord sur le fait que le blog est un moyen assez pénible et terme de<br /> communication : les articles récents "avalent" les anciens et souvent les gens ne lisent que les nouveaux. Je cherche un moyen d'afficher avec plus de spontanéité tous mes articles sur une<br /> seule page grâce à un autre support, mais ça reste difficile. Sayonara to you to (hommage à Charles).<br /> <br /> <br />
C
C'est dingue,à l'avant-dernier paragraphe tu recommence à atténuer tes propos! T'es pas obligé d'assumer seulement quand tu dis des trucs cons!Après, je ne peux qu'être d'accord avec toi. C'est le genre de choses que j'abordais vaguement dans mon mémoire sur le non-humain.Alors bien sûr"on peut",surtout un milliard de choses qu'on ne fait pas.Mais se mettre en route,ça,oui,d'accord...
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L
Très intéressant cette article....<br /> Continue ainsi moi aussi je vais créer un blog enfin je pense ça me tente bien...
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